Saison 1

101 - Bienvenue dans les Hamptons / Pilot

Début : Quand j'étais petite, ma notion de la vengeance était aussi simple que les jolies formules dont on la déguisait au catéchisme. Ces petits préceptes moraux bien tournés du genre « Ne fais pas à autrui ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse » ou « On ne répare pas une injustice par une autre ». Mais de toute façon, on ne peut pas réparer une injustice par une autre, parce qu'elles ne se valent jamais. Lorsqu'on a été victime d'une terrible injustice, il n'y a que deux solutions pour trouver un réel apaisement : pardonner sans réserve ou se venger par tous les moyens. Ceci n'est pas une histoire sur le pardon.

Fin : Cette promesse [pardonner], je ne pouvais pas la tenir. Quand la trahison va aussi loin, il faut que quelqu'un paye. Mon père n'a pas pu désigner les vrais coupables à la justice, on lui a volé ce droit. Il n'a pas eu d'autre choix que de pardonner. J'ai d'autres possibilités. La vengeance est un plat qui se mange froid, sauf quand elle prend l'aspect d'une soupe brûlante. Mon père était innocent, il est mort en prison, trahi par la femme qu'il aimait. Quand tout ce que vous aimiez vous a été volé, parfois il ne vous reste que la vengeance. Encore une fois, ceci n'est pas une histoire sur le pardon.

 

102 - Le nerf de la guerre / Trust

Début : Quand j'étais enfant, mon père a été accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis. Avant de mourir, il a laissé une feuille de route pour guider ma vengeance à l'encontre des personnes qui avaient détruit nos vies. Des innocents seront peut-être amenés à souffrir, mais les coupables paieront l'un après l'autre. Rien ne se passe jamais comme on l'espère, et quand il est question de vie ou de mort, les dommages collatéraux sont inévitables.

Fin : La confiance est une chose compliquée, qu'il s'agisse de trouver les bonnes personnes à qui l'accorder ou de prendre le risque de l'accorder à des personnes qui pourraient en faire mauvais usage. Mais faire confiance à son cœur est encore plus risqué que tout. Au bout du compte, la seule personne en qui on peut vraiment avoir confiance, c'est soi-même.

 

103 - Au-dessus des lois / Betrayal

Fin : Pour les innocents, le passé peut renfermer la promesse d'une récompense, mais pour les traîtres, le passé ne peut que les rattraper et leur infliger ce qu'ils méritent. Ce n'est qu'une question de temps.

 

104 - Les Hamptons mis à nu / Duplicity

Début : La plupart des souvenirs que je garde de mon enfance, sont des souvenirs heureux. Des jours d'été chauds remplis d'amour et de lumière, avec la certitude que même les plus sombres des tempêtes finiraient par passer. Et elles l'ont toujours fait, du moins pendant un temps.

Fin : L'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser contre nous est notre propre esprit. En exploitant les doutes et les incertitudes qui y rôdent déjà. Sommes-nous vraiment nous-mêmes ou vivons-nous pour répondre aux attentes des autres ? Et si nous nous ouvrons en toute honnêteté, pouvons-nous être vraiment aimés ? Pouvons-nous trouver le courage de révéler nos plus profonds secrets ou sommes-nous tous en fin de compte impossibles à cerner, même par nous-mêmes ?

 

105 - Charité mal ordonnée / Guilt

Début : Dans la vengeance comme dans les lois de la physique, toute action provoque une réaction égale et opposée. À la fin, c’est toujours le coupable qui tombe.

Fin : La culpabilité est une émotion d’une puissance redoutable. Vous pouvez décider de lui tourner le dos, mais à la première occasion elle surgira de l’ombre pour vous dévorer tout cru. Certaines personnes se débattent pour comprendre d’où vient leur culpabilité. Elles cherchent à savoir quelle part d’eux-mêmes consciente ou inconsciente les a conduites à ce sentiment. D’autres choisissent de la fuir, s’arrangeant avec leur conscience jusqu’à ne plus en avoir du tout. Moi j’ai besoin de cette culpabilité : elle fait partie de moi, je m’en nourris. Mon père est mort sans savoir si un jour je croirai en son innocence. La culpabilité fait partie des quelques lanternes qui éclairent ma route.

 

106 - L'homme de l'ombre / Intrigue

Début : On dit que la vengeance assèche le cœur et tourmente la conscience. Si cela est vrai, alors je sais avec certitude que le chemin sur lequel je me suis engagée est le bon.

Fin : Comme la vie, la vengeance peut être une affaire compliquée, et l’une comme l’autre serait beaucoup plus simple si notre tête pouvait connaître à l’avance le chemin qu’empruntera notre cœur. Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore.

 

107 - La véritable Emily Thorne / Charade

Début : Comme le dit Hamlet à sa mère, Dieu vous a donné un visage et vous vous en faites un autre. La guerre que se livre les deux facettes de notre identité, qui nous sommes et qui nous prétendons être, ne peut pas avoir de vainqueur.

 

108 - Retour du passé / Treachery

Début : Il y a une vieille maxime qui dit que celui qui oublie son passé est condamné à répéter les mêmes erreurs et ceux qui refusent d’oublier le passé sont condamnés à le revivre.

Fin : Le passé est une chose sournoise. Parfois, il est gravé dans la pierre et d’autres fois il se fond dans de doux souvenirs. Mais attention, si vous fouillez un peu trop profond dans ses zones d’ombre, qui sait quel monstre vous pouvez réveiller.

 

109 - Duels entre amis / Suspicion

Début : Il semblerait qu’un homme à autant de secrets pour elle qu’elle en a pour lui. En ce qui concerne mon père, les secrets qu’avait pour lui la femme dont il était amoureux se sont avérés si redoutables qu’ils ont suffi à le détruire. Je commence simplement à mesurer l’immensité de ce fardeau.

 

110 - Diviser pour mieux régner / Loyalty

Fin : Mon père a écrit « Demande-toi toujours où se situe ta loyauté, ceux à qui tu te fies compteront dessus, tes pires ennemis la désireront et les personnes qui te sont le plus cher ne manqueront pas d’en abuser. ». Certains disent que la loyauté insuffle un incommensurable espoir. Mais quand bien même ce serait vrai, il y a un piège. Une loyauté met des années à se bâtir, et seulement une seconde pour s’écrouler.

 

111 - Le vrai visage de Tyler / Duress

Début : Les avocats emploient l’expression sous la contrainte pour parler d’un crime commis à la suite de menace physique ou de pression psychologique exercée par un tiers sur leur client.  Quand quelqu’un agit sous la contrainte de l’instabilité émotionnelle, le résultat peut être aussi violent qu’imprévisible.

Fin : La contrainte affecte les gens de deux manières différentes, elle peut les séparer ou les rapprocher quand un même combat les unit.

 

112 - À livre ouvert / Infamy

Début : Chez la majorité des gens qui mènent une vie ordinaire, la célébrité exerce une attraction hypnotique. Beaucoup préféreraient mourir plutôt que de vivre dans l’anonymat. Mais pour les quelques malchanceux qui sont devenus célèbres malgré eux, l’infamie peut être une peine plus accablante que n’importe quelle peine de prison.

Fin : Certains mots sont immortels. Qu’ils aient été depuis longtemps enterrés ou même brûlés, ils sont destinés à renaitre comme le phœnix renait de ses cendres. Et quand ils renaissent, ils peuvent littéralement vous laisser sans voix.

 

113 - La proposition / Commitment

Début : Notre vie est le reflet des choix que nous faisons. Ce qui nous différencie les uns des autres, ce ne sont pas nos choix, mais l’engagement qui nous lie à eux.

 

114 - La boite de pandore / Perception

Début : Il y a plusieurs années, j’ai rencontré un garçon qui m’a fait découvrir un livre « Le mariage du ciel et de l’enfer ». Dedans William Blake a écrit « Si les fenêtres de la perception étaient nettoyées chaque chose apparaitrait à l’homme ainsi qu’elle est infinie ». Mais le plus souvent, notre perception est obscurcie par des attentes, par des expériences. Quant à moi, j’ai découvert dernièrement que ma perception était aveuglée par une seule chose, la vengeance.

Fin : La vérité est une lutte de perception. Les gens ne voient que ce qu’ils sont préparés à affronter. Ce qui compte ce n’est pas ce que vous regardez, mais ce que vous voyez. Et quand différentes perceptions s’affrontent, la vérité finit par s’égarer et les monstres finissent par surgir.

 

115 - Le grand soir / Chaos

Début : Il arrive toujours un moment où le contrôle que nous pensons avoir sur notre vie et qui nous empêche de perdre la raison nous file entre les doigts. La plupart d’entre nous font tout pour le reprendre. La meilleure arme contre le chaos est le chaos.

Fin : Le chaos, par définition, échappe à tout contrôle. Quand le chaos s’installe, toute notion d’ordre ou de raison disparait. Les conséquences du chaos ne sont jamais prévisibles. Mais la seule constante du chaos est qu’il dévaste tout sur son passage.

 

116 - Scandale à la une / Scandal

Début : L’emprisonnement à tort de mon père m’a appris que dans une situation critique, on reconnait très vite qui sont ses vrais amis. Les tragédies et les scandales semblent avoir un don particulier pour clarifier les priorités des gens.

Fin : L’adversité donne naissance à des alliances inattendues, mais les pactes de cette nature se forment rarement en vertu du pouvoir. Les alliances forgées dans l’appréhension et la défiance sont fragiles et facilement brisées quand elles sont exposées à la lumière impitoyable de la vérité. Mais dans nos heures les plus noires, ce sont souvent ces alliances qui nous donnent la force de prendre les mesures qui s’imposent. Un cœur en conflit nourrit le doute et la confusion : il vous fait remettre en question la voie que vous suivez, vos plans, vos motivations. Quand vous regardez devant vous et que tout n’est qu’obscurité, seules la raison et la détermination peuvent vous empêcher de sombrer dans l’abysse. 

 

117 - L'ombre du doute / Doubt

Début : Le doute est une maladie. Il contamine votre esprit jusqu’à ce que vous n’ayez plus confiance en personne. Il va même jusqu’à altérer vos propres convictions. Le doute a la capacité de vous faire remettre en question toutes les certitudes que vous avez sur quelqu’un et il peut renforcer les soupçons les plus sombres de votre entourage.

Fin : Dans notre société, les femmes sont souvent considérées comme le sexe faible. Mais dans la nature, les espèces femelles peuvent s’avérer bien plus féroces que leurs homologues mâles. Défendre le nid fait appel à notre instinct le plus fort et le plus ancestral. Et il arrive parfois que ça soit le plus gratifiant.

 

118 - La preuve de trop / Justice

Début : Clarence Darrow, un des plus grands avocats de notre siècle avait dit qu’il n’y avait rien de plus important que la justice, qu’elle soit rendue au tribunal ou dans la rue. La justice est un concept arbitraire, qui au bout du compte tient à la perception de 12 personnes. Des personnes qui selon leurs propres expériences, heureuses ou malheureuses, penseront pouvoir définir ce qui est bien ou mal. Et lorsque nous nous sentons trahis par le système, nous devons faire justice nous-mêmes.

 

119 - De père en fils / Absolution

Début : L’absolution est la plus entière du pardon, elle efface tout soupçon, annule toute responsabilité. C’est une délivrance, la possibilité d’un avenir, un avenir dont mon père a été privé. L’absolution est un geste de miséricorde dont ses assassins ne jouiront jamais.

Fin : L’absolution lave du péché, c’est la promesse d’une renaissance, une chance d’échapper au fardeau des crimes de ceux qui nous ont précédés. Les meilleurs d’entre nous seront retenir les leçons du passé, les autres semblent condamnés à les répéter. Et puis il y a ceux qui évoluent à la périphérie de l’humanité, indifférent aux limites qu’imposent la morale et la conscience. Une race de monstre sans pitié dont l’arme la plus redoutable est la capacité à se fondre dans la masse. Si obtenir l’absolution ne compte pas pour ceux dont j’ai juré obtenir justice, ça ne comptera pas pour moi non plus.

 

120 - Le point de départ / Legacy

Début : Quand la trahison va si loin, il faut que quelqu’un paie.

 

121 - La vérité au grand jour / Grief

Début : Le processus de deuil se déroule en cinq étapes. Au début, il y a le déni, puis il y a la colère et ensuite c’est le marchandage et la dépression. Pour la plupart des gens, la dernière étape du deuil est l’acceptation, mais pour moi le deuil est une condamnation à perpétuité sans remise de peine. Je n’accepterais jamais, je ne pardonnerais jamais. Même lorsque le cadavre de l’assassin de mon père sera à mes pieds.

Fin : Le processus de deuil se déroule en cinq étapes. Au début, il y a le déni, puis il y a la colère, ensuite c’est le marchandage et la dépression et ensuite c’est l’acceptation. Mais le deuil n’accorde aucune pitié. Lorsque vous pensez être enfin libéré, vous comprenez que la guerre était déjà perdue d’avance.

 

122 - Le jugement dernier / Reckoning

Début : À l’issue de chaque vie vient le jour du jugement dernier. C’est le moment où les contentieux non soldés exigent réparation et où nos mensonges et nos transgressions sont enfin dévoilés.